Equithérapie - Présentation

 

Les prises en charge :

Plusieurs termes sont utilisés pour définir les prises en charge, parfois utilisés l'un à la place de l'autre… revenons sur la définition de chacun.

 

L'hippothérapie :
L'hippothérapie s'adresse à des personnes très lourdement handicapées, incapables d'avoir une action sur la préparation ou la direction d'un cheval ou d'un poney. C'est le cheval ou le poney sur qui l'on pose ces personnes, enfants ou adultes, qui est l'acteur de la relation par sa masse, sa chaleur, sa taille, son rythme et sa prestance. Le cavalier reste donc passif, il ne demande rien à sa monture, il " subit " les mouvements provoqués par le déplacement de l'animal.

Le thérapeute a tout d'abord un rôle de sécurité, il doit veiller au maintien du patient sur l'animal et respecter les règles de sécurité. Celles-ci seront d'autant mieux appréhendées si le thérapeute connaît bien les chevaux. En effet, ceux-ci ont des réactions qui leur sont particulières et peuvent parfois surprendre.
Il doit d'autre part rester attentif aux demandes du patient qui ne sont pas toujours claires, parfois exprimées par d'autres modes de communication que le langage. Ainsi, il mène la séance tout en incluant les désirs du patient et en lui proposant chaque mouvement avant de le lui faire " subir ".

Le patient peut monter seul, en position assise si son équilibre le lui permet, ou alors allongé sur la croupe du cheval ou sur son encolure. Une autre possibilité en hippothérapie est que le thérapeute monte avec l’enfant, c’est la technique du « holding ».



L’équithérapie :
Appelée aussi Thérapie Avec le Cheval (TAC), Rééducation par l’Equitation (RPE) ou encore équitation thérapeutique.
Dans leur ouvrage,(" La rééducation par l'équitation ", Edition Crépin Leblond, 1973) Hubert LALLERY et Renée de LUBERSAC définissaient la RPE comme : " une méthode thérapeutique globale et analytique, extrêmement riche, qui intéresse l'individu dans son complexe psychosomatique, qu'elle soit pratiquée avec des handicapés physiques ou des handicapés mentaux ".

Il est important de préciser que les auteurs ajoutent que : " l'art équestre, en RPE, sert uniquement de base de référence : l'utilisation du cheval dans un dessein thérapeutique n'est pas l'apprentissage de l'équitation et encore moins de la compétition ".

La TAC est une thérapie à médiation corporelle. Elle utilise le cheval comme moyen d'aller mieux dans son corps et dans sa tête.
Son principe primordial est de créer un réseau de communication avec le thérapeute, avec le groupe et avec le cheval.

 

Le patient joue un rôle actif. Dans cette perspective, tout ce qui concerne l'animal devient important : l'approche (l'envie ou au contraire l'appréhension de le toucher), le choix du cheval, ainsi que le choix du déroulement de la séance (monter ou non). Ces éléments devenant ensuite matière à discussion. Mais sont essentiels les soins du cheval ainsi que la compréhension progressive de ses comportements. Outre le travail basé sur l'aspect relationnel, le cheval peut être utilisé comme médiateur permettant de travailler sur des objectifs précis portant en général sur des améliorations au niveau psychomoteur (schéma corporel, espace, coordination, dissociation, latéralité, tonus, équilibre…), au niveau psychique (relaxation, confiance en soi, découverte d'aspects cachés de soi…), au niveau cognitif (particulièrement en cas de blocages avec d'autres moyens didactiques) et au niveau social (le manège créant un espace de rencontre).

 

Brigitte Martin, présidente de la FENTAC, précise que "ce n'est pas la rencontre patient-cheval qui est en elle-même thérapeutique, mais ce que feront de ce moment les deux personnes en présence (le patient et le thérapeute), à travers une sollicitation réciproque. Le vécu corporel du patient a sans aucun doute à voir avec la façon dont il s'est senti exister dans les bras et la psyché de sa mère. Le thérapeute se doit de prendre en compte ces conduites, les rattacher à l'histoire précoce de la personne dont il s'occupe, à ses angoisses primaires qui peuvent resurgir à cette occasion. Il doit l'assurer de son empathie, et l'aider parallèlement à dépasser ce stade en lui faisant découvrir des expériences sensori-motrices nouvelles, assorties à une relation stable, sécurisante et contenante."

 

L'équitation adaptée :
Dans cette approche, le travail est axé sur le développement des compétences équestres, avec des objectifs tels que le plaisir de monter à cheval, l'amélioration de la forme physique, l'augmentation de la confiance en soi, la possibilité d'être réinséré dans des manifestations lors de concours…

Le thérapeute doit également pouvoir entraîner le patient à un haut niveau équestre et l'encourager dans ses démarches, le valoriser et favoriser sa confiance en lui.

 

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